
Les impressions authotypes se créent généralement avec des extraits de plantes végétales. Tout comme le cyanotype l’impression se développe grâce au rayon UV.
Comme j’aime bien expérimenter de nouvelles avenues j’ai exploité cette technique à l’aide de curcuma.
Ce dont vous aurez besoin si vous souhaitez faire de même :
Poudre de curcuma, alcool à friction ou isopropanol, filtre de papier, basin d’eau avec du bicarbonate de soude, papier aquarelle, pinceau, contenant en verre, verre, pinces et carton pour l’exposition au soleil.

Sachez que le curcuma a un très fort pouvoir colorant, protéger vos vêtements s’il y a lieu.
Installer un filtre de papier de type filtre percolateur sur le bocal en verre, un élastique ou du ruban adhésif conviendra pour le soutenir. Déposer une cuillère à thé de poudre de curcuma et 1/4 de tasse d’alcool isopropanol et laisser le tout percoler dans le récipient en verre. On propose de filtrer la concoction pour éviter des effets grumeleux sur nos impressions.
Une fois filtré peindre délicatement les papiers aquarelles et laisser sécher celles-ci à l’abri de la lumière.

Pour les impressions je propose de cueillir de jolies fleurs sauvages. Choisissez-les délicates et pas trop grosses; elles agiront comme des « caches » lors de l’exposition aux rayons UV.
Sortez un seul papier à la fois, déposer les végétaux soigneusement sur le papier aquarelle imprégné de la solution alcool et curcuma. Déposer le verre par-dessus, pincer le tout avec des pinces afin de bien aplanir le tout.
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Exposer ceci au moins 15 minutes en plein soleil. La puissance du soleil et le temps d’exposition influencerons les résultats bien entendu.
Une fois la période d’exposition terminée, rincer le papier dans le bassin d’eau et de bicarbonate de soude. L’impression se révèlera plus foncée et deviendra plus brunâtre lors du séchage.

Les anthotypes sont des impressions fragiles à la lumière, il est recommandé de les encadrer sous verre anti-UV ou encore de les traiter à la cire. Ces empreintes peuvent également être conservées dans un album afin de les préserver plus longtemps.
Ici j’ai expérimenté avec satisfaction l’impression de végétaux et exploiter les rayons intenses du soleil. J’ai tenté sans succès d’utiliser la lampe UV, je suppose qu’une très longue exposition est nécessaire ou encore l’emploie d’une lampe plus forte aurait été propice.
Les périodes d’exposition ont varié de 15 minutes à 1 heure au soleil intense. Les résultats ont tous été satisfaisants.
Les papiers aquarelle utilisés : 90 lbs Art Création et 140 lbs Van Gogh grain fin. Avec ceux-ci les impressions furent concluantes.

Pour en savoir plus sur les anthotypes je vous suggère de consultez le site de Émilie Léger une artiste du Québec experte en la matière https://emilieleger.ca/?
Émilie vous fera découvrir plein d’autres avenues créatives en extraction de jus de végétaux afin de créer ces impressions éphémères.
Pour ma part je suis un peu mitigé à propos de l’emploie de cette technique puisque la conservation des œuvres n’est pas éternelle. J’adore les rendus vaporeux et les silhouettes crées cependant.
Il s’agit donc d’apprécier le processus et le moment de création en symbiose avec la nature.
Anne-Marie
Ma mission, apprendre et partager